Je vous invite à consulter la liste des motifs de consultation pédiatrique sur le site de la SEROPP. Néanmoins je tiens à souligner quelques points important :
Plagiocéphalie :
Reconnaitre une plagiocéphalie :
Une plagiocéphalie est une déformation par aplatissement de la voute crânienne postérieur.
Elle est dans une majorité des cas positionnelle, et apparait les premiers mois après la naissance.
Comment réagir :
Le périmètre crânien augmente de 12cm la première année de vie, dont 6 cm les 3 premiers mois. Il est donc nécessaire d’agir vite afin de profiter du potentiel de croissance des os du crâne pour récupérer l’asymétrie.
Dans ce cas consulter votre ostéopathe au plus tôt, qu’il libère les sutures bloquées, afin que l’os récupère son potentiel de croissance, il pourra aussi corriger les asymétries faciales qui peuvent y être associées.
De plus il est obligatoire d’adapter les postures de l’enfant pour favoriser la croissance du côté de la déformation. Pour cela favorisez la rotation de la tête opposée à la déformation, par la stimulation éveillée, par le couchage de côté en journée sous surveillance, et la nuit par le positionnement d’une cale de 3-4 cm sous le matelas côté de la plagiocéphalie.
Torticolis congénital :
Reconnaitre un torticolis congénital :
Le torticolis congénital se traduit par une attitude vicieuse non réductible, de la tête en inclinaison associé à une rotation controlatérale. On le défini du côté de l’inclinaison.
Il a souvent pour conséquence une plagiocéphalie controlatérale au torticolis.
Le plus souvent, il est soit postural, soit musculaire (TCM) traduisant la rétraction du Sterno- Cléïdo-Occipito-Mastoïdien , associé à un fibro-hématome appelé « olive du SCOM ».
D’autres étiologies plus rares existent : malformatives, tumorales, infectieuses et oculaire.
Comment réagir :
L’ostéopathie est un traitement tout à fait indiqué, que le torticolis soit d’origine postural ou musculaire. Si c’est un TCM, pris tardivement, le traitement est alors souvent chirurgical.
Allaitement :
Il est conseillé d’adopter une posture confortable pour allaiter, pour votre bien être et celui de votre enfant. A l’aide d’un coussin d’allaitement, allongé ou assise, en veillant bien à ce que votre bébé soit toujours un peu redressé, afin d’éviter les reflux. La position allongé est à préférer dans les premiers temps car maman doit se lever le moins possible pour laisser le temps à son corps de récupérer un peu et éviter ainsi les hyper-pressions pelvienne et abdominale. Ce qui est valable pour les mamans qui allaitent, l’est tout autant pour les mamans qui nourrissent au biberon : pensez à changer de côté à chaque tétée.
Vous trouverez les positions les plus physiologique pour allaiter dans le livre Bien être et Maternité du Dr Bernadette de Gasquet.
Portage :
A l’heure où les plagiocéphalies sont en recrudescence, il me semble nécessaire d’insister sur le fait qu’il faut porter son bébé, un maximum, dans la journée, durant ses moments d’éveil, et même durant quelques une de ses siestes.
Profitez des moments de balades, pour le mettre en écharpe plutôt que dans la poussette. N’oubliez pas que durant ses premiers mois le nouveau-né n’a pas encore conscience d’être un être à part entière et se croit une continuité de sa mère, le contact peau à peau ou tout du moins du corps humain est donc primordial.
Mise en place
de la marche :
Veillez à ce que votre enfant passe par le 4 pattes avant de chercher à le faire marcher, même s’il ne marche que peu de temps à 4 pattes, c’est une acquisition importante du point de vue du développement psychomoteur. De plus dès que votre enfant se tient debout, laissez-le le plus possible pied nu afin de stimuler ses récepteurs sensitifs plantaires et les chaines musculaire de ses membres inférieurs et de ses pieds. Vous favoriserez ainsi le passage du pied plat physiologique du bébé à la formation de la voute plantaire qui constitue le pied adulte, lui donnant son équilibre optimal. Préférez pour chausser bébé, des chaussons en cuir souple, ou des chaussettes antidérapantes, pour l’extérieur des chaussure dite de pré-marche jusqu’à l’âge de 3 ans, qui isoleront du froid, mais resteront le plus souple possible. Vous trouverez toutes ses informations et plus, sur le site de l’Union Française pour la santé du pied.
Attention il est déconseiller d’utiliser un trotteur, celui-ci mal réglé favorise la marche sur les pointes de pieds, et encore une fois peut avoir de mauvaises répercussions sur les hanches de votre enfant. Soyez patients votre enfant marchera bien assez tôt.
Développement psychomoteur et motricité libre :
On entend par motricité libre, le fait de ne pas anticiper les acquisitions motrices de son enfant.
En dehors de tous motif précis, il est conseillé d’emmener votre enfant consulter un ostéopathe à sa naissance, ses 3 mois (date à laquelle une première fontanelle se ferme), ses 6 mois, ses 1 an pour la mise en place de la marche, ses 2 ans et ses 6 ans (mise en place d’une mastication adulte : afin de faire un bilan maxillo-faciale et prévenir une future intervention orthodontique).